« Tres HomBres(t) »
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Brest gagne le pari du transport à la voile
18 novembre 2011

La déclaration de Brixham

Rob Hopkins et Michael Emmett à bord du Tres Hombres

C’est à bord du Tres Hombres que la rencontre de deux mondes a eu lieu le 18 octobre 2011, à Brixham : celui des marins à voile et celui des environnementalistes.

A l’occasion d’une discussion table-ronde organisée à bord du Tres Hombres, et suite au discours de bienvenue du capitaine Jorne Langelaan, c’est Rob Hopkins, fondateur du mouvement de la « Transition » énergétique au Royaume-Uni qui a pris la parole. « L’immense majorité des marchandises consommées au Royaume-Uni est importée par bateau, nous rendant complètement dépendant du transport et donc du pétrole. Si le pétrole venait à manquer, il ne s’agirait pas de quelques privations, mais bien d’une remise en cause fondamentale de nos consommations », a expliqué l’auteur du Manuel de Transition. « Il nous faut quitter le pétrole avant qu’il ne nous quitte. Imaginer une telle perspective n’est pas toujours facile, mais ici, sur le Tres Hombres, nous avons un aperçu de ce que cela impliquera. L’avenir sans pétrole n’est pas une perspective catastrophique et il faut l’envisager sereinement. La vie n’en sera pas moins belle ». Retrouvez le podcast de Rob Hopkins ici.

L’Avocet Ale, bière biologique de l’Exeter Brewery, transportée à la voile

Michael Emmett, marin à voile reconnu dans tout le Royaume-Uni, et auteur de « Working Traditional Sail », un ouvrage récapitulatif des savoir-faire de la navigation traditionnelle, partage cette philosophie, sous-jacente au monde de la marine à voile. « Après-guerre, tous les mâts furent coupés, toutes les infrastructures furent organisées autour de la route. Alors que des péniches à voile remplissaient leur rôle le long des estuaires du pays, des ponts bas furent systématiquement construits, et, on a imposé les camions comme mode unique de transport, la stupidité au nom de la sécurité ».
Cet exégète de l’histoire de la marine à voile à reconnu la nécessité aujourd’hui de « promouvoir un label de transport propre à la voile » et de « créer et développer une structure intermédiaire qui mettrait en relation les producteurs, les clients et les bateaux, afin qu’une flotte de voiliers de transport se développe et soit optimisée, dans un cadre européen et transocéanique ».

Cette réunion-conférence organisée à bord du navire de transport à la voile a permis donc d’arriver à ce constat de la nécessité de rationaliser les flux de marchandises grâce à une structure organisationnelle propre, qui met en relation différents partenaires, optimise les flux et promeut un label spécifique au mode de transport : à la voile.

On the 18th of October 2011, two different worlds met each other on the Tres Hombres: the sailors and the environmentalists.

During this roundtable discussion, and following Captain Jorne Langelaan’s welcome speech, Rob Hopkins expressed that the “vast majority of the goods consumed in Britain is shipped in the country. That makes us totally dependent on the maritime shipping industry and thus on oil. Before, the imported goods were like the icing on the cake, now it is the cake that is imported with container-carriers. If the oil runs scarce, it won’t be about only a few privations but questions our entire consumption model”. “We have to leave oil before oil leaves us. To imagine such a change is not always easy, but here on the Tres Hombres, we have a good sense of what it will be. The future without oil is not catastrophic. Life will not be any less beautiful”, said the author of the Transition Handbook. Rob Hopkins’first Transition podcast: “A visit to the Tres Hombres, tasting a revolution in shipping

Exeter Brewery’s Organic Avocet Ale, shipped to France by the Tres Hombres

Mr. Michael Emmett is the author of “Working Traditional Sail”, which covers in detail the many aspects of rigging and seamanship that developed over hundreds of years and have been largely forgotten and lost in the passage of the 20th century. Learn more. Mr. Emmett shares the same views on the world as Mr. Hopkins: sailors have been sustainable for centuries.

“After WWII, there were dozens and dozens of sailing barges re-rigged for trade. For 5,6,7 years did they work hard in great numbers and earned a lot of money. But “cheaper” motor ships had been built and the road transport industry suddenly blossomed. And roads were built all over the place and that was the end of barges. Silly really because you can get virtually 2 or 3 miles from any village or town in this land… by water. And it can be taken by water, therefore not filling up the roads.”

“Some of these barges have been rebuilt and are now available to take cargos. On a fairly small scale basis admittedly, but, if you make the success of one Tres Hombres, you will then find the one I am talking about 4 or 5, 6 would come along. There are others in France, others in Holland. And then, once the success is seen, there is an economic industry and other people will come.”

Cargo flow optimisation with a structure liaising with suppliers and clients, promoting the specific label of sail-shipped products is what we are doing.


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